Barbie s’expose au Musée des Arts Déco de Paris : une success story qui n’a pas échappé à la contrefaçon !

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Profitant que la famille soit réunie à Paris le week-end dernier, je me suis rendue avec mes sœurs et mes parents à l’exposition Barbie au Musée des Arts Décoratifs. Petits et grands, ce retour en enfance, le temps d’un après-midi, ne pourra que vous émerveiller. Vous avez jusqu’au 18 septembre 2016 pour vous y rendre.

La scénographie est remarquable. Sur le fond de l’histoire de la création Barbie, vous aurez le loisir de découvrir des poupées collectors telles que la première Barbie ou encore l’édition spéciale lancée par Louboutin.

Pour ravir vos yeux, des décors dignes des plus grands défilés de mode mettent en avant les Barbie, habillées pour quelques-unes d’entre elles par des grands couturiers. Vous y découvrirez tous les métiers que Barbie a pu exercer : pilote de ligne, cosmonaute, gymnaste olympique, princesses… Il y en aura pour tous les goûts ! Mais également l’évolution de sa famille et de ses amies, et bien entendu son compagnon de route : Ken.

Ruth Handler est à l’origine de la création de la célèbre poupée en 1959, inspirée par sa fille qui s’amusait avec des poupées en papier en leur attribuant des rôles d’adultes. C’est en 1961, que son compagnon, Ken, verra le jour. Son mari cofondera la société Mattel, producteur mondial de Barbie. Cette success story a bien évidemment suscité les convoitises et Barbie n’a donc pas échappé elle aussi aux actes de contrefaçon.

En Asie, une copie de la poupée Barbie serait fabriquée toutes les trois secondes. Les conséquences ne sont pas uniquement financière pour Mattel. En effet, des jouets contrefaits ne répondent pas généralement aux normes exigées, et peuvent s’avérer dangereux pour les enfants. Il existerait ainsi des poupées dont les cheveux tombent ou fabriquées avec matériaux inflammables ou toxiques…

Si Barbie a fait l’objet de contrefaçon, dangereuses pour les enfants, elle a également été condamnée elle-même pour contrefaçon. En effet, en 2008, la société Mattel avait poursuivi la société MGA Entertainment, créatrice des Bratz, pour contrefaçon. Elle reprochait à l’un de ses anciens designers d’avoir communiqué et développé cette nouvelle poupée pour la société MGA Entertainment alors qu’il était encore en poste au sein de Mattel.

Après avoir trouvé un accord avec le designer, c’est finalement la société MGA Entertainment qui agira en contrefaçon contre Mattel, lui reprochant d’avoir copié les Bratz pour sa collection Barbie « My Scene » et de profiter de sa position de leader sur le marché pour tenter d’éliminer la concurrence.

Le jury fédéral de Santa Ana donnera finalement raison à MGA Entertainment en avril 2011, en estimant que Mattel n’aurait pas apporté les preuves de contrefaçon de ses poupées et qu’au contraire ce serait Mattel qui se serait approprié certain secrets industriels de MGA Entertainment. Mattel a été condamné notamment au paiement de dommages et intérêts de plusieurs millions de dollars.

Si depuis quelques années, Mattel a vu ses chiffres de vente quelque peu régresser, la société a su toute fois se réinventer au fil des décennies. De la princesse, à la femme active assumée en passant par le rôle de grande sœur affectueuse, la dernière révolution en date est la vente de poupées Barbie de différentes morphologies, contrepied tant attendu au règne de la minceur et de la blondeur !

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